Chapitre 2 : Santiago du Chili et Valparaiso

Le street-art à profusion…

 
Nous quittons l’île de Pâques sous un beau soleil et des dizaines de chinois que l’on devra supporter tout au long du vol (4h, c’est déjà une belle perf’ car on a du supporter l’haleine chargée, le guignol du coin qui décide de sauter dans l’allée, de courir sur place et de s’étirer, les bruits insupportables lorsqu’ils mangent et leurs voix stressantes…
 
On découvre la ville de Santiago recouverte d’un épais nuage de pollution! Effectivement, tout comme Katmandou, cette ville est encastrée entre les montagnes de la cordillère des Andes. La pollution ne peut s’échapper de cette cuvette et la ville est constamment dans un pseudo-brouillard. Il est vraiment rare que l’on puisse avoir un ciel bleu comme nous avons eu sur les îles par exemple.
 
Après avoir récupéré nos bagages, nous prenons le bus vers le centre ville où notre couchsurfer Robert nous attend à Los Heroes.
La ponctualité de Robert n’est pas son point fort mais l’on découvre un super hôte, vraiment attachant. Il ne parle pas un mot d’anglais. Emmanuelle n’ayant jamais appris l’espagnol, c’est Jérémie qui s’y colle. Parler avec Robert est le seul moyen d’apprendre pour Emmanuelle et d’améliorer son espagnol pour Jérémie, une très bonne chose.
 

Que voir à Santiago du Chili ?

 
Face à l’accumulation des décalages horaires et/ou une réelle fatigue, il est très difficile de se lever le matin aux aurores. On a donc vraiment pris notre temps ce qui nous a permis de régler des problèmes d’ordre informatique que l’on a depuis la Polynésie. Le wifi de Robert est au top, on en profite.
Tout ça pour dire qu’au final, bien que Santiago soit la capitale du Chili, il est facile de visiter les endroits importants en une journée. Nous l’avons fait en 2 demies-journée pour notre part.
 
– Tout d’abord, le meilleur moyen de visiter est la marche à pied. Nous avons été agréablement surpris par l’atmosphère artistique qui règne sur la ville. Les murs des maisons sont tous colorés, et de nombreuses rues regorgent de street-art. Toutes ces couleurs, associées à la musique salsa, reageton, donne un caractère festif à la ville.
Monter au Cerro San Cristobal : les plus feignants utiliserons les services du téléphérique, quand à nous, malgré la chaleur écrasante, nous décidons de monter à pied. Un chien à même décidé de nous accompagner jusqu’au 3/4 du trajet, nous abandonnant ensuite, sans doute lassé de nous attendre régulièrement. Après presque trente minutes d’ascension, nous terminons enfin ce chemin de croix. Emmanuelle passe sous les jets d’arrosage pour se rafraîchir, laissant Jérémie perplexe quant à la maturité de sa moitié ^^. Tout en haut du Mont, nous sommes accueillis à bras ouverts par l’immense statue de la Vierge Marie qui domine toute la ville de Santiago. Les chants dans les églises sont très apaisants. Tout ici est dédié à la Vierge (l’Immaculée Conception), jusqu’aux fresques de La Chapelle qui retracent sa vie et non celle de Jesus. Attention à la descente. Les marches en pierres sont polies par les nombreux passages des touristes, ce qui a valu à Jérémie une descente sur les fesses pas vraiment contrôlée! 😂
Aller sur la plaza de Armas : une énorme place avec beaucoup d’animation. Entre les jeunes et les moins jeunes qui s’affrontent pour des parties d’échec endiablées, ou l’artiste du coin qui expose ses toiles… cette place n’est jamais monotone. Petit bémol car la plupart des bâtiments qui l’entourent sont beaux mais certains sont affreux! Aller visiter la cathédrale Metropolitana. Une énorme cathédrale dont la situation est caucace puisqu’elle se trouve à côté d’une grande tour très moderne en verre.
Bonjour le contraste!
Visiter la Chascona : la maison de Pablo Neruda. Elle se situe non loin du Cerro San Cristobal, dans une petite rue à sens unique après avoir pris à gauche en sortant du Cerro. Malgré les tarifs d’entrée qui ont quasi doublés en 1 an, la visite est très intéressante et l’on apprend sur la vie du poète. Emmanuelle a vraiment eu un coup de cœur pour la décoration avant-gardiste de l’artiste. Peut-être est-ce à cause des nombreux souvenirs qu’ils ramenait de ses voyages à travers le monde ? Une belle découverte. On apprend également un peu sur l’histoire du Chili.
– Se promener dans les nombreux parcs de la ville : chose étonnant, les parcs sont très arborés mais se situent à chaque fois entre deux routes, ce qui n’est pas ultra reposant et « dépolluant » quand on voit le nombre de voitures et de bus (anciens donc non écolos) qui circulent autour. C’est donc le cas du Parc O’ Higgins ou du grand Parc Forestal où nous conseillons de se poser en mangeant une des succulentes glaces de Emporio la Rosa (Manjar évidemment).
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– Aller au marché central : on y retrouve de tout : poissons, viandes, fruits et légumes. À côté, ne pas louper l’intérieur des Halles dont l’architecture vient tout droit de l’imagination de Gustave Eiffel en 1897. Des petits restaurants proposent à toute heure des plats qui ont vraiment l’air bons. L’ambiance ici fait un peu bistrot parisien. C’est étrange mais vraiment sympa de s’y promener.
Le marché de La Vega : beaucoup moins touristique et plus traditionnel avec des produits vraiment pas chers.
– Aller se promener et boire un verre ou manger le soir dans le quartier très animé de Bellavista : ambiance très sud-américaine. Situés à côté des universités, la majorité des bars proposent tous les soirs des Happy Hours. Les rires et la musique se font de plus en plus présents dès 18h.
– Autres quartiers sympa mais pour sortir : le quartier de Providencia vers Manuel Montt : l’ambiance est encore différente mais bien sympa. Et le quartier Lastarria, branché et un peu plus hype. On y trouve le musée des beaux arts et tous pleins de petits vendeurs dans la rue de tout et n’importe quoi : toiles de peinture, objet d’art/décoration, des babioles et même des gâteaux à la marijuana ! Nous avons pu découvrir ces quartiers grâce à notre nouvel ami Robert et le quartier de Manuel Montt grâce à Édouard et Philippine, un couple d’étudiants français qui terminent leurs études à Santiago, rencontrés sur l’île de Pâques. Nous nous sommes retrouvés sur Santiago et avons pu passer une soirée ensemble.
– Enfin, gouter le Mote con huesillo : des grains de blé germés dans une boisson très sucrée à la pêche. A tester une fois, c’est suffisant pour nous !!
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Nous avons plutôt bien apprécié Santiago pour son ambiance artistique et conviviale.
Maintenant direction Valparaiso (« Valpo » pour les locaux).
 

Valparaiso

 
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Depuis la station Alameda de Santiago, nous prenons un bus vers Valparaiso. Il y en a quasiment toutes les 15-20 minutes. Les bus sont agréables, nous sommes bien installés et il y a même un écran pour nous indiquer la vitesse à laquelle le chauffeur roule. Car ici, ce sont de vrais fous du volant. Nous sommes rentrés un soir à Santiago avec LE pilote. Un taxi totalement fou qui devait se croire sur le circuit des 24h du Mans!! Il faut imaginer un gros monsieur dans une micro-voiture. Mario Kart en direct live!
 
Bref, nous arrivons tranquillement à Valparaiso, en passant par Vina del mar, ville balnéaire dont tout le monde parle mais qui ne nous enchante pas trop. Plage avec d’immenses immeubles… bref on n’y trouve aucun charme.
La première vue de Valparaiso est assez déroutante : des centaines, voire des milliers de maisons encombrent les collines de la ville. Il ne faut surtout pas imaginer une petite ville tranquille. Valparaiso est une ville grouillante de monde et le port est assez moche.
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La première impression de Valparaiso en arrivant en bus n’est pas très convaincante.
Nous prenons un autre bus pour trouver Justin, notre hôte Airbnb.
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Valparaiso est connu surtout pour ses maisons colorées construites sur les flancs des collines (cerro). On totalise 42 cerros dont 4 sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ils ont construit des « ascenseurs » moyennant généralement 100 pesos soit 0,13€ pour atteindre le sommet du cerro. 
C’est aussi LA ville du street-art. Mais un vrai beau street art. C’est d’ailleurs pour éviter les tags que la mairie de Valparaiso a décidé d’exploiter le talent des artistes en les autorisant à dessiner sur les murs des maisons après consentement du propriétaire. L’artiste se présente avec son esquisse, puis si le propriétaire de la maison trouve ça sympa, il l’autorise à customiser sa maison. C’est ainsi que pour se faire connaître, de nombreux artistes viennent exposer leur talent à Valparaiso. Certains deviennent parfois très connus et dessinent dans bien d’autres pays (cas de Nerti, tagueur d’une des plus grande fresque de Valpo).
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Que faire à Valparaiso ?

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– La première chose à faire est évidemment de se balader dans les rues et surtout s’y perdre. Valparaiso, c’est un nombre incroyable de petites ruelles aux couleurs intenses. Franchement, rien à voir avec ce qu’elle nous avait donné comme première impression. Des dessins ? Il y en a partout. Mais vraiment partout. Il ne suffirait à peine d’une vie pour tous les connaître! Nous avons adoré le quartier de Bellavista, de Conception, miraflores, cordillera et locera…
– Nous avons suivi un guide qui organise tous les jours des Free tours (tours gratuits) à 10h et 15h. Même si depuis notre arrivée au Chili, se lever le matin est assez compliqué, nous y sommes allés pour le matin. L’avantage, avec un guide, c’est d’obtenir des informations plus précises et personnalisées. Nous avons même eu des explications d’œuvres, le nom de l’artiste et ce qu’il a voulu exprimer. Nous vous conseillons de faire ça. Bien qu’à la fin, il demande un peu d’argent quand même en disant qu’un tour comme celui-ci vaut 5 à 10$… après il y en a qui donne vraiment plus donc pas de remord à donner en fonction du budget backpacker.
– Aller vers Avenida Brasil et faire le marché : les prix des fruits et légumes sont ultras petits. A priori ouvert tous les jours, nous avons fait le plein de fruits et légumes ici avant de descendre dans le Sud du pays où c’est à priori bien plus cher.
– Aller au marché aux poissons Caleta Portales et admirer la colonie de lions de mer présente sur la plage accompagnés de pélicans au bec multicolore. Vous connaissez notre passion pour les phoques (découverts en Nouvelle Zélande). On peut y passer des heures à les observer.
En longeant la côte pour revenir dans le centre (bon c’est pas ce qu’il y a de plus beau car il y a des travaux, la plage n’est pas du tout entretenue et des animaux morts s’y dessèchent), on retrouve une autre colonie de phoques échoués sur un rectangle de béton qui a dû servir à quelque chose autrefois. Ceux-là se trouvent au Bahia Portena. On s’est posé sur les rochers pour regarder la petite guerre qu’ils se font tous pour avoir leur bout de Territoire. Il y en a même qui n’hésitent pas à pousser leur camarade dans l’eau pour avoir de la place sur la plateforme.
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– Prendre au moins une fois un des ascenseurs pour monter au cerro.
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– Aller voir la 2ème maison de Pablo Neruda. Nous ne l’avons pas faite celle-ci mais on en apprend encore d’avantage sur le poète.
– Prendre le bus de ville : oui, ça peut paraître étrange mais si vous êtes amateurs de sensations fortes et en manque de grand huit, le bus de ville de Valparaiso est fait pour vous. Imaginez un bus fonçant à toute vitesse (80 km/h), musique à fond, prenant les virages comme un fou dans les descentes… on a vraiment l’impression qu’ils font des courses permanentes. C’est à celui qui doublera en premier, et sans doute qui prendra le plus de passagers dans la journée. Pour prendre le bus c’est assez simple et ultra pratique pour les feignants. Il n’y a quasi pas d’arrêts de bus. On attend donc où l’on veut et dès qu’il passe, il faut lui faire signe de s’arrêter, comme pour un taxi. Généralement, il suffit d’attendre 2 minutes (5 minutes maximum). Pour descendre, il suffit d’appuyer sur le bouton et il s’arrête où vous avez demandé en freinant assez fort. Il faut juste savoir se tenir pendant toute la durée du trajet et à chaque arrêt.
– Nous avons passé 2 jours et demi à arpenter les rues de Valparaiso et le moins que le puisse dire c’est que ça muscle bien avec toutes ces rues qui montent et qui descendent. Il ne faut surtout pas oublier les baskets. Malgré notre première impression de grosse ville portuaire moche, Valpo est une belle ville quand on s’aventure dans ses quartiers branchés et tagués.
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Cinéma artisanal !
 
Après avoir passé 4 jours à Santiago et 3 jours à Valparaiso, nous quittons la vie urbaine pour approcher la cordillère et le sud du Chili. Direction Pucon. 12h de bus!
  
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Santiago

 

Où dormir à Santiago ?

 
Nous avons fait du couchsurfing chez Robert. Nous étions ses premiers couchsurfers mais il a vraiment bien gérer. Nous vous recommandons d’aller chez lui, vous serez accueillis comme des rois. Nous avions une chambre privée et après 8 jours à dormir par terre dans une tente, le matelas épais du lit était un formidable réconfort.
 

Où manger à Santiago?

– Aller dans l’un des quartiers animé du centre : Bellavista, Larrista ou Manuel Montt.
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Patio Bellavista !!
Galindo dans Bellavista : notre premier restaurant où nous avons pu goûter les spécialités chiliennes. Tarif abordable.
Nui Sushi à Manuel Montt : bon c’est pas très chilien mais les sushis sont énormes et excellents.
Los arcos de recoleta : on s’est arrêté par hasard avant de monter au cerro San Cristobal. Un hot-dog italien avec guacamole, frites et une bière : 2400 pesos soit 3,26€.
Emporio la Rosa : pour manger une super glace artisanale. 2790 pesos soit 3,8€ les deux boules. Vous pourrez en trouver un peu partout dans la ville car c’est une chaine.
 

Où boire un verre à Santiago ?

– Evidemment partout dans les quartiers cités avant.
CHPE : quartier Larrista. Super bar ambiance cubaine avec poutres apparentes et de très bons conseils sur les cocktails et le pisco péruvien ou chilien. Les cocktails sont vraiment très bons. Un très bon spot pour découvrir le Pisco et notamment le Pisco Sour.
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Bks bar kitchen : quartier Bellavista. ambiance avec dj plus cher que CHPE. Obligation de prendre quelque chose à manger si l’on veut boire un verre. Prix quasi à la française pour les cocktails : Mojitos sympas. En bas, salle pour danser style salsa et reggetton.
 

Activités payantes

Entrée de la Chascona : 7000 pesos/p avec audioguide en français (9,5€).
 

Transports à Santiago

– Il existe le bus, le métro, les taxis et les Uber. Nous avons utilisé Uber et le taxi qui sont relativement bons marchés.
 
Bus aéroport-Center ville : 1800 pesos/p soit 2,5€.
Bus Santiago – Valparaiso : 3900 pesos/p soit 5,3€. Durée du trajet: 1h30-2h selon le trafic. Toutes les 15-20 minutes vous en trouverez à la station de bus d’alameda.
 

Valparaiso

 

Où dormir à Valparaiso ?

Nous avions pris un Airbnb chez Justin et Ludovic. Leur appart est tout proche du fameux ascenseur Artilleria. 16€ la nuit pour 2.
 

Où manger à Valparaiso ?

Délicias Express : petite boutique d’empanadas qui ressemble plus à un bureau de tabac qu’autre chose. Mais leurs empanadas sont excellents et il y en a vraiment pour tous les goûts (une cinquantaine de recettes).
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Emporio Sto Domingo : à côté de la place weddington, proche de notre bnb.
Très bonnes pizzas.
 

Activités payantes

– Tips au guide après le Free Walking Tour. Selon votre bonne volonté.
Montée d’un ascenseur : 100 pesos (0,13€) et 300 pesos (0,40€) pour l’artilleria, un des plus photogéniques.
 

Transports à Valparaiso

– Le mieux est d’utiliser ses petites jambes. On voit beaucoup plus de choses et on est sûrs de ne pas avoir le mal des transports.
Le bus : ils sont totalement tarés ici! Ils conduisent vraiment vite mais vous êtes sûrs d’arriver à l’heure. Un conseil : accrochez vous bien! 400 pesos le trajet/pers soit 0,5€.
 
Bus Valparaiso -> Pucon : départ 21h15 avec Turbus en semi-cama (siège qui s’abaisse) : 18200 pesos/pers soit 24,8€. Durée : 12h de bus. Ils prêtent un oreiller, un plaid et un jus d’orange avec des petits gâteaux le matin, le tout ultra sucré mais bon c’est le geste qui compte. Prévoir de l’eau et votre nourriture tout de même.
 
 
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Le Mans est partout, même à Valpo !!

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